Ta dose de douceur quotidienne

Sa mère lui a appris à être un garçon sage, poli et bienveillant. Son père lui a appris à être un garçon gentil, patient et attentionné. Et comme la vie est bien faite, c’est ce qu’il est devenu.

La première chose qu’on voit de lui, c’est son grand sourire que rien ne semble pouvoir ébranler. Même seul, même dans le silence, même dans ce qui peut sembler être de la gêne, il sourit. Il parle calmement, ne s’emporte que lorsque la joie est trop grande et l’excitation incontrolable. Il articule chaque mot, ne laisse rien s’échapper qui ne devrait pas. Il estime que ce qui est dit est vrai et s’il s’abstient généralement de tout jugement, il a tendance à se méfier de ceux qui ne parlent que pour s’écouter ou qui n’apportent de l’importance qu’à 20% de ce qu’ils prononcent. Les mots ont un pouvoir puissant, et c’est à nous de les controler, non ?

Si par mégarde tu racontes des sottises, sache tout de même que tu n’as pas grillé toutes tes chances d’être son ami. Il est patient, le jeune homme, et il a appris à pardonner lorsque c’est nécessaire. La rancune est quelque chose qu’il préfère éviter, c’est comme un venin n’est-ce pas, dont on ne se débarasse pas. Il préfère les solutions rationnelles, expédiant ainsi tous les conflits dont on sait que la moitié se résoud aisément avec un simple réglisse.

La mauvaise foi, ce n’est pas quelque chose qu’on lui a enseigné, non. Au contraire, il fait toujours son possible pour controler ses actions et ses paroles et sait reconnaitre ses torts lorsqu’il y en a.

C’est un garçon qui reste confiant, il connait ses limites et ses capacités. Il sait ce qu’il est et ce qu’il n’est pas. Il entretient son estime et a confiance en lui. Il se dit réaliste mais il sait bien qu’il a aussi été chanceux. Il n’a rien vécu d’affreux - c’était dur parfois, très dur, mais il s’en est toujours sorti et sans l’ombre d’un traumatisme. Il est chanceux de ne s’être jamais détesté plus d’une seconde, un jour, une fois. Il est chanceux d’avoir cette base. Malgré tout, c’est aussi un travail.



Soft boy. Ses petits doigts aux ongles courts et limés viennent s’enrouler autour de son ventre, le masser, le saisir, le pétrir. S’il se tient bien droit, les plis disparaissent, ne laissant que de fines lignes roses, mais au moindre affaissement, ils reviennent. Cela ne le gêne pas. Ca ne l’a jamais gêné. Il a été un petit garçon potelé et aujourd’hui encore, il entretient ses rondeurs à coup de sucre. Ses joues aussi, il les aime, un visage rond et doux, accentué par une mâchoire large et camouflée. Un grand visage où se noient deux yeux bleus.

Soft boy. La peau terriblement claire, tachetée de brun et de rose en points stratégiques, les joues, les doigts, les oreilles, il rougit facilement, avec force, impossible de se cacher. Il rougit à cause de la gêne, de la joie ou du froid, ce froid qui marque sa peau sans l’affecter réellement. Ses joues, elles, sont en permanence roses, deux ronds, toujours là. Petits points, comme des étoiles, un ciel entier en grains de beauté. Sa mère insiste, tu as les tâches de rousseur de ton père, il lui dit que non et elle précise : si on les cherche vraiment, quelques unes sur le bout de ton nez, discrètes et l’été surtout. Peau blanche, yeux bleus et cheveux blonds, petit cliché ambulant, il ne s’en plaint pas, il aime ce que cela dégage, fausse touche d’innocence, un peu de douceur. Il laisse ses cheveux si fins se mêler entre eux, vaguement ramenés en arrière mais qui lui retombent irrémédiablement sur le front, un air faussement négligé.

Soft boy. Rien qui pourrait briser cette illusion, presque. Déconnecté des notions de température, il ne porte les pulls que par confort et non par nécessité. Capable de sortir en chemise retroussée sous la neige et en pull épais en plein soleil.

Timo a 4 ans. Il vit dans une petite maison, dans un petit village, avec sa petite maman et son petit papa. Il a même un petit chien, Koira ! Aujourd’hui, il est dans la salle d’attente de son médecin de famille. On va vérifier que son implant, tout neuf, fonctionne correctement ! Ses parents n’étaient pas sûrs de le vouloir, mais après tout, cela facilite beaucoup de choses. Mais pour l’instant, ils ne veulent rien de plus que le nécessaire dessus. Eux-mêmes ne veulent rien dans leurs implants. Ils sont de la vieille école, ils aiment le papier, l’odeur de l’encre et toutes ces choses-là. Timo n’a que de beaux albums colorés. Il dessine dans de grands carnets avec ses gros crayons pour enfant. Dans la salle d’attente, il dessine des petits trolls qui sont heureux.

Timo a 8 ans. Ses parents tiennent bons, ils n’ont rien installé dans son implant. Certains parents autour utilisent Cherish ! Mais eux trouvent ça un peu barbare et pas très respectueux. Timo est bien content, ça fait très peur ces choses-là. De toute façon, c’est un enfant sage, qui dessine et ne sort qu’avec ses parents. Il promène souvent son chien avec sa maman. Il met toujours de grandes bottes rouge et un bonnet jaune. Il aime beaucoup le bonnet mais pas trop les bottes, même si Harri a dit qu’elles étaient jolies et que ça lui a fait plaisir, il ne les aime quand même pas.

Timo a 12 ans. Hier, il a embrassé Lars derrière l’école et c’était très chouette. Ce qui était beaucoup moins chouette, c’est Lars qui raconte à tout le monde que ça n’est jamais arrivé pour pouvoir sortir avec Krista. Timo a beaucoup pleuré, sans dire à sa maman pourquoi, mais ce n’est pas très grave, parce qu’elle l’a quand même réconforté. Le lendemain, la maman de Lars est venu voir Timo pour lui dire que ce qu’il a fait, ce n’était pas bien. Parce qu’elle a tout vu, elle, elle l’a vu et elle sait. Mais elle veut l’aider, alors elle n’en parlera à personne. Il faut juste qu’il arrête.
Ce n’est pas bien.

Timo a 16 ans. Il a les cheveux noirs, des bracelets en cuir noir sur la moitié des avant-bras. Il traine avec beaucoup de filles, elles sont très belles les filles, il y a des brunes, des rousses, des blondes. Sa préférée s’appelle Jenna, parce qu’elle a l’air aussi gênée que lui quand ils se prennent la main. Elle aussi a l’air de vouloir être ailleurs, alors il se dit qu’ils se comprennent. Ils ont passé un pacte, ils font semblant, les parfaits amoureux. Ils font semblant mais en privé, ensemble, toujours, ils confectionnent de grands albums où ils collent les célébrités qu’ils préfèrent. Dans l’album de Timo, il y a de grands hommes avec de beaux sourires. Dans celui de Jenna, des femmes aux corps qui dansent.

Timo a 18 ans. Sa mère a trouvé son album, elle a fondu en larmes. Elle ne comprenait pas trop, cela ne faisait-il pas deux ans qu’il était avec Jenna ? Lui mentait-il ? Elle l’avait élevé pour qu’il ne joue avec le coeur de personne, pourtant, elle avait tout fait pour ! La voir comme ça a brisé le coeur de Timo. Jenna est arrivée très vite après son appel et elle s’est enfermé dans la chambre des parents avec sa mère. Lui a attendu dans le salon. Il tremblait, il n’était pas bien. Il a eu envie de s’arracher tout ce qui était faux sur lui, il fixait ses ongles en se demandant s’il pouvait retirer la peau de son visage. Mais avant qu’il n’ait pu faire de bêtise, la porte s’était ouverte et il s’était retrouvé dans les bras de sa mère et de Jenna.
« Je suis tellement désolée. »
Timo a 18 ans et il a l’impression de naître une seconde fois.

Timo a 20 ans. Il attend pour passer un premier entretien dans l’université Infinity, il a le trac. Ses cheveux sont de nouveau blonds et Mikko lui tient compagnie à côté. Mikko c’est son copain, ça fait un an déjà, mais ça ne fera guère plus. Ils savent tous les deux qu’ils ne resteront pas ensemble si Timo est accepté. Mais ils se font confiance. Ils savent qu’ils seront forts. Mikko est quand même venu, parce que ni Jenna ni Rebekka n’ont pu venir. Mais Timo le connait, il sait que Mikko serait tout de même venu, quand bien même les deux filles auraient été présentes.
C’est à son tour alors Mikko lui dépose un petit baiser sur la joue. Timo sourit. Il va y arriver.

Timo a 24 ans. Le Finest Crew lui a rendu visite, ils sont allés boire un verre ensemble. Mikko est là, Jenna, Rebekka et Henri aussi. Il leur parle de ses études, eux des leurs. C’est un petit moment magique et Timo l’imprime précieusement dans sa mémoire. Quand ils se quittent, Mikko reste un peu plus longtemps. Ils se sont quittés en bon termes, ils l’ont dit, ils ont fait attention. Mais il veut quand même lui parler de quelque chose. C’est devenu sérieux avec Henri et il veut être sûr que ça ira pour Timo. Bien sûr ! Je veux te voir heureux. Timo sourit. Il sait qu’en disant ça, il ne ment pas. Il est réellement heureux.

Félicitations, vous faites partie du groupe PERCEPTIVE. Vous occuperez la chambre numéro 1. Vous avez maintenant la permission de poster où bon vous semble sur le forum et de participer au RPCB tout comme au RP-post. Vous pouvez poster une fiche de relations à mettre à jour selon vos envies, et un journal sous la forme qui vous plaira afin de garder une trace du vécu de votre personnage. En espérant que vous passerez un agréable moment à vous instruire et expérimenter parmi nous.

- Ansa Laukkanen, directrice de l'Infinity School